- PANTOCRATOR
- PANTOCRATORPANTOCRATORDans l’iconographie de l’Orient chrétien, le Pantocrator (mot grec qui signifie «tout-puissant») désigne le Christ en majesté représenté en buste à l’intérieur de la coupole qui couvre l’église: Christ ressuscité, transfiguré, revenant dans la gloire, cosmique et métacosmique, unissant la justice et la tendresse (à la fois «Juge» et «Époux»), Dieu-homme devenant Dieu-humanité et Dieu-univers, et tenant dans ses mains tout ce qui existe. Un des plus célèbres pantocrators est celui de la mosaïque (vers 1100) du monastère de Daphni, près d’Athènes.⇒PANTOCRATOR, adj. et subst. masc.BEAUX-ARTS (princ. dans l'art byz.). Christ pantocrator, un Pantocrator. ,,Christ en majesté, c'est-à-dire représenté dans l'attitude ou avec les attributs de la Souveraineté`` (Foi t.1 1968). À travers la brume rousse de l'encens répandu et des dix mille cierges allumés, le Christ pantocrator, la Vierge, les apôtres, les saints couronnés d'or, vêtus de robes rutilantes, restaient lointains (FAURE, Hist. art, 1912, p.250). C'est seulement au XIème que le Christ prit une figure allongée et pour le Pantocrator un aspect grave (MAILLET, Peint. relig., 1934, p.26).Prononc. et Orth.:[
]. Plur. des christs pantocrators. Parfois avec majuscule (supra ex. de Maillet). Étymol. et Hist. a) 1842 «surnom de Jupiter» (Ac. Compl.); b) 1903 (Nouv. Lar. ill.: Pantocrator [...] Épithète donnée plus tard au dieu des Juifs et des Chrétiens). Empr. au gr.
«tout-puissant» (de
«être fort, puissant; dominer, régner»).
pantocrator [pɑ̃tɔkʀatɔʀ] adj. et n. m.ÉTYM. 1867, église du Pantocrator, à Constantinople; du grec des Septante pantokratôr « tout-puissant »; cf. Pantocrator « surnom de Jupiter », 1846, Bescherelle.❖♦ Didact. (arts). Se dit du Christ en gloire, tel qu'il est représenté dans l'art byzantin (mosaïque ou fresque des absides ou des coupoles). || Un Christ pantocrator, un Pantocrator.0 À travers la brume rousse de l'encens répandu et des dix mille cierges allumés, le christ pantocrator, la vierge, les apôtres, les saints couronnés d'or (…) restaient lointains. Très haut, la grande coupole écrasée empêchait le rêve naissant de s'évader du temple (…)Élie Faure, Histoire de l'art, L'art médiéval, « Byzance », II, p. 197.
Encyclopédie Universelle. 2012.